Le jeudi 5 septembre, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation a fait sa rentrée dans les établissements des trois familles de l’enseignement agricole.

Le jeudi 5 septembre, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation a fait sa rentrée dans les établissements des trois familles de l’enseignement agricole.

Son parcours l’a notamment mené au Lycée Agricole Privé Sully de Magnanville dans les Yvelines, un lycée du réseau CNEAP. Accueilli par le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot, l’ensemble des élus locaux, et les instances du CNEAP, il a ensuite suivi un parcours dans l’établissement autour de trois thématiques :

Les Circuits-Courts

A cette occasion, Sébastien Mingot, Chef d’établissement a rappelé que le lycée est fortement intégré dans le tissu local. Ainsi, Convivio, la société de restauration se fournit pour partie auprès d’agriculteurs et de producteurs locaux. Le ministre a salué cette initiative, soulignant que l’éducation à l’alimentation des jeunes passe par l’école et qu’en cela l’enseignement agricole doit être exemplaire. 450 repas sont préparés chaque jour dans l’établissement et il semble qu’à l’heure du pdj, du déjeuner et du dîner, chacun apprécie ce qu’il déguste. La réputation du lycée, de ce point de vue, est bien connue !

L’Agroéquipement

Devant un bâtiment, qui accueillera prochainement les élèves de Bac Pro Agroéquipement, ainsi que le matériel lié à la filière, un enseignant, également agriculteur, a rappelé l’importance de soutenir cette filière. Ce que le ministre a confirmé en insistant sur la volonté de parvenir à monter une véritable filière de l’agroéquipement valorisant notamment sa grande technicité. Les besoins en formation sont très importants, tant en formation initiale qu’en formation continue. Rappelons que chaque année, 4 000 postes sont à pourvoir. C’est donc une filière d’avenir, qui a des besoins importants et dont les formations doivent être adaptées pour répondre au monde agricole en mutation.

L’Agroécologie 

Rencontre, pour poursuivre cette visite, avec les élèves éco-déléguées qui œuvrent quotidiennement au sein du Lycée pour encourager les comportements éco-responsables et sensibiliser chacun au mieux consommer ou au consommer autrement. Des actions concrètes sont mises en œuvre, notamment à la cantine – consommer juste et responsable, limiter les déchets – autant d’actions qui participent à la sensibilisation de chacun et qui peu à peu deviennent des habitudes de vie. Le ministre encourage tous les lycées agricoles à en faire autant rappelant qu’être acteur de l’évolution des comportements est primordial. Les élèves de Bac STAV présenteront d’ailleurs, cette année, l’option facultative « engagement citoyen » à leur examen.

Au terme de cette visite, François Paliard, président du CNEAP a salué la venue du ministre dans toutes les familles de l’enseignement agricole. Il s’agit d’un signe fort montrant l’intérêt du ministre pour cette partie du ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Didier Guillaume, ministre, a ensuite pris la parole pour son discours de rentrée.

Il a rappelé sa volonté de faire cette rentrée dans toutes les familles de l’enseignement agricole, soulignant que les établissements privés et publics ont le même objectif et insistant sur l’idée que l’enseignement agricole est une pépite, un joyau formant 195 000 élèves, étudiants et apprentis de la 4ème au BTS en cette rentrée 2019.

Pourquoi une pépite ?

L’enseignement agricole est un formidable écosystème qui travaille en lien avec son territoire et dont la connaissance du milieu agricole : agriculture, environnement, alimentation, forêt, services à la personne en fait un interlocuteur reconnu.

L’enseignement agricole brille par ses excellents résultats, entre autres liés à la qualité de l’enseignement et l’investissement des équipes auprès des apprenants. La session 2019 souligne cette excellence avec, au niveau national, une hausse de près de 1 du pourcentage de réussite. Ce taux est de 86% au niveau national. Il atteint 89,5% pour les lycées du réseau CNEAP.

L’enseignement agricole se démarque également par son très bon taux d’insertion professionnelle. Le ministre remercie les professionnels, partenaires essentiels, qui s’investissent aussi dans la formation. Construire des référentiels de formation en lien avec les filières professionnelles permet d’être en adéquation et garantie, aux professionnels, des jeunes formés et opérationnels. Un vrai plus !

L’enseignement agricole, c’est aussi une pédagogie innovante, plus souple. Il forme 10% des apprentis en France. Le ministère travaille d’ailleurs en étroite relation avec le ministère du travail. Rappelons que Muriel Pénicaud était présente lors du lancement de la campagne de communication sur l’enseignement agricole au mois de février dernier lors du Salon de l’agriculture.

L’Enseignement agricole, pour répondre toujours plus et mieux au monde de demain doit aussi se réformer. Le ministre précise ainsi qu’il est nécessaire de retravailler les programmes pour les mettre au goût du jour et ainsi tenir compte de la transition écologique. Il ne s’agit pas d’opposer l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Cela répond à un besoin pour les formations : renforcement de l’enseignement de l’agroécologie, souci du bien-être animal dans les filières production, …

L’Enseignement agricole doit encore répondre à d’autres enjeux : préparer aux nouveaux métiers de demain en adaptant ses formations, améliorer la mixité sociale au sein de ses établissements, ou valoriser les périodes de stage. Les sujets de société doivent également entrer dans les lycées agricoles.

La campagne de communication « L’Aventure du vivant » lancée en février 2018 se déploie et portera ses fruits, le ministre en est convaincu. Il faut poursuivre les efforts engagés dans la reconquête des effectifs. Cela passe, entre autres, par la poursuite du travail engagé avec le ministère de l’Education Nationale.

Il faut être fier de défendre l’enseignement agricole. Cet enseignement est en avance, son ancrage territorial et le lien tissé au fil des années avec le monde agricole est primordial.

L’année scolaire est maintenant lancée !